Dans Le Médecin malgré lui comme dans de nombreux canevas italiens, le comique de situation côtoie un comique gestuel et un comique de langage, mais aussi un comique plus rabelaisien, sans oublier des moments burlesques voire absurdes. Cette richesse alliée au jeu physique et énergique de la commedia dell’arte apporte au spectacle une folie qui lui donne un charme particulier.
Le Médecin malgré lui est une comédie en trois actes écrite par Molière en 1666. Suite à l’échec rencontré avec Le Misanthrope, Molière, en chef de troupe, décide d’écrire une farce afin de retrouver le chemin du succès. C’est une des pièces de Molière les plus jouées.
Le thème général est des plus simples : une femme (Martine) battue par son mari (Sganarelle) cherche à se venger et fait croire à des tiers que bien rossé, il s’avouera médecin. Contraint par la force, le médecin « guérit » une fausse muette (Lucinde) en lui rendant son galant (Léandre). Il n’échappera pas à la fureur du père de la jeune fille, partie avec son amoureux, que par le retour inattendu du couple.
Une œuvre originale issue de deux traditions
Avec cette pièce, Molière revient à la farce, genre théâtral qui l’a amené à être soutenu par le roi Louis XIV en 1658 à la suite de la représentation du Docteur amoureux (pièce perdue).
Ce sont aussi des farces, dont La Jalousie du Barbouillé et Le Médecin volant, qu’il a jouées pendant plus de dix ans de manière itinérante en province avec sa troupe L’Illustre Théâtre.
Les pièces qu’il jouait en province étaient des pièces en un acte, issues de la tradition de la farce française et influencées par la commedia dell’arte. Le Médecin volant ou La Jalousie du Barbouillé sont caractéristiques de ce genre hybride où la tradition dramatique française sort renouvelée par l’influence des Italiens.
Le Médecin malgré lui, dans l’exacte lignée des chefs d’œuvre français des siècles précédents, ne se coupe pourtant pas de la commedia dell’arte. Si Martine, Jacqueline, ou Lucas sont des personnages typiques de la farce française, Géronte, Lucinde, et Léandre appartiennent aux types italiens conventionnels. Le personnage principal, Sganarelle, est lui hybride. Dans la première partie de la pièce, il est un personnage caractéristique des farces françaises (un fagotier), puis agit comme un zanni (un valet) de la commedia dell’arte dans la suite de l’œuvre. Ainsi, c’est dans une souple intrigue à l’italienne avec des lazzis, jeux de scène, que va se couler la farce française.
Mise en scène et interprétation : Raphaël De Angelis
Comédien : Brice Cousin
Comédienne : Romane Portail
Comédienne : Cécile Messineo
Comédienne : Kimberley Biscaïno
Comédien : Maxime Vambre
En cas de repli le soir des Terrasses du Puy le spectacle aura lieu au Cinéma Charles Boyer
Coprocution avec la Ville de Pézenas et le Théâtre de l’Epée de Bois (Cartoucherie, Paris 12ème).
Production portée par la Région Centre.
Le Théâtre de l’éventail est conventionné avec la Ville d’Orléans, bénéficie du soutien du Conseil Général du Loiret et membre du collectif 108.
Salle Balène, Figeac
vendredi 24 juillet 19h30
Terrasses du Puy, Figeac
lundi 27 juillet 21h30